Ado est né en décembre 1936,
Kito est né en décembre 1963.
Ici, déjà un jeu de réflexion.
Tout deux d’origine française du côté maternel.
Tout deux fils de grands peintres japonais – deux amis – Key Sato et Akira Kito.
Tout deux sillonnent au cœur d’une confluence, un face à face entre deux cultures.
Il est question d’espace, de respiration, d’épure.
Réflexion entre peintures d’ Ado et sculptures de Kito.
Echos.
Les structures de Kito reflètent le rapport particulier de l’œuvre à l’espace.
Il invite à l’esprit japonais du Ma, qui désigne l’intervalle spatial ou temporel entre deux éléments.
La peinture d’Ado invite au Wa. La rondeur, la paix, l’épure.
Chez Kito comme chez Ado il est question de figure du vide.
On pourrait intituler cette exposition « Ouverture ».
ADO/KITO
Exposition à partir du 18 mai 2009
Espace Echos, 57 rue des Cascades 75020 Paris
KITO
De mère française, et élevé en France, Sébastien Kito a montré le désir d’explorer la culture de son autre pays, le Japon, et a conçu une pensée originale à partir de cette confrontation de ses doubles origines. Sébastien Kito suit d’abord les traces de son père Akira Kito, qui fut l’un des plus importants artistes Japonais du Paris d’après 1945, et de ses grand-père et arrière-grand-père, en étudiant la peinture. Il est admis en 1985 à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Espérant retrouver l’esprit du groupe Cobra auquel son père avait participé dans les années cinquante, il fréquente l’atelier de Pierre Alechinsky. Dans le même temps, il travaille pour des artistes du Nouveau-Réalisme, notamment Raymond Hains dont il devient l’assistant dès 1983. Malgré un lourd héritage familial et de prestigieux professeurs, Sébastien Kito trouve rapidement sa propre voie, enrichie de toutes ces fructueuses rencontres.
Il s’attache en premier lieu à la réalisation de sortes de paravents mobiles évidés en leur centre, et de peintures sur supports découpés et articulés. Ce dernier terme est une base de sa réflexion et sert d’assise à une seconde grande étape, la conception de charnières géantes baptisées les Extragonds.
Sébastien Kito poursuit actuellement une interrogation sur la forme et la couleur par le biais de sculptures mobiles, articulées et évidées, souvent porteuses de réminiscences anthropomorphiques ou animalières. Ses sculptures adressent une invite ludique à rejoindre l’espace investi par l’oeuvre ou à le transformer par le déplacement de l’une des pièces de la structure évolutive. Ces rapports particuliers de l’oeuvre à l’espace se rapprochent du concept japonais du ma, qui désigne l’intervalle spatial ou temporel entre deux choses, aussi important que les deux éléments qui le limitent. C’est avec la plus grande simplicité apparente que Sébastien Kito parvient à suggérer des relations ou interactions complexes entre les sculptures et l’espace, entre le plein et le vide.
Plus amples informations sur le travail de Sebastien Kito: http://www.sebastienkito.com
Photo by Sarah